• Soins de santé et massothérapie à domicile / In home health care and massotherapy (MONTRÉAL - LAVAL - LONGUEUIL - BOUCHERVILLE - REPENTIGNY - TERREBONNE)
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massothérapie et douleur

Douleur et massothérapie: quand ça fait mal, est-ce que c’est bon?

Il est assez fréquent, en massothérapie, d’entendre que pour qu’un massage fasse du bien, il faut qu’il fasse mal. C’est une idée reçue plutôt pernicieuse puisqu’elle vient contredire l’un des principes fondamentaux de la massothérapie: la progressivité de la pression. En fait, douleur et massothérapie ne font pas bon ménage…

 

Qu’est ce que la douleur?

Lorsque vous vous faites mal, que se passe-t-il?

Que vous vous cogniez ou que vous vous bruliez, des capteurs sensoriels, les nocicepteurs, que vous retrouvez dans presque tous les tissus de votre corps, sont activés. Ils envoient alors un influx nerveux jusqu’au cerveau pour que ce dernier puisse interpréter le message reçu et induire une réaction motrice pour éliminer la source de douleur. Il arrive même que cette réaction soit si rapide que la transmission du message ne dépasse pas la moelle épinière, sous la forme de ce que l’on appelle un arc réflexe (ou plus communément, un réflexe). C’est ce qui explique que vous retirez votre main du feu rapidement, sans avoir le temps de penser au fait que vous risquez de vous brûler sérieusement et qu’il est temps de retirer votre main!

 

Une nouvelle définition de la douleur

L’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) a changé récemment (en 2021) sa définition de la douleur qui datait de 1979. Selon l’IASP, ce n’est plus “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes de cette lésion“, mais “une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée ou ressemblant à celle associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle“.

Donc, la douleur n’est pas forcément réelle. Elle peut naître d’une impression…

 

Les effets pervers de la douleur en massothérapie

Lorsqu’un massothérapeute vous fait mal, que ce passe-t-il?

En fait, la douleur vient de ce que la thérapeute met trop de pression, trop vite. Outre vos nocicepteurs, il stimule aussi vos FNM (fuseaux neuro-musculaires). Ce sont des capteurs sensoriels au niveau musculaire qui sont chargés de prévenir les blessures causées par un étirement excessif des muscles.

Bien sûr, il est rare que la pression du massothérapeute soit telle qu’il vous déchire effectivement le muscle travaillé! Mais, c’est l’impression que votre corps en retire. Et, le problème, ce n’est pas tant la douleur ressentie, que la réaction du corps qui en découle. Parce que la réaction motrice réflexe que produit l’activation de vos FNM est la contraction de votre muscle! Or, c’est l’inverse que l’on recherche en massothérapie: la détente et non pas la contraction musculaire!

 

La progressivité, comme principe essentiel.

Pour éviter douleur et spasmes musculaires, la solution en massothérapie est d’ajouter de la pression progressivement. Car, pour qu’un influx nerveux soit généré, il faut que le stimulus initial soit d’un niveau d’intensité suffisant. C’est ce qu’on appelle le seuil d’excitabilité ou seuil d’activation. En deçà de ce seuil, vos capteurs sensoriels ne sont pas stimulés.

Or, il est possible pour un massothérapeute averti d’augmenter progressivement ce seuil d’excitabilité par des manœuvres répétitives et de même intensité, comme les percussions. Par conséquent, vos capteurs sensoriels vont être progressivement désensibilisés, comme lorsque vous prenez un bain trop chaud et que la sensation de chaleur disparait progressivement.

Par conséquent, il n’y aura plus de douleur, même si votre massothérapeute travaille en profondeur, et donc plus de contraction musculaire réflexe. Finalement, vous obtiendrez une réelle détente musculaire.

Mais, pour cela, il faut être patient. C’est l’une de nos devises, chez Saphyr Soins: “faire preuve de patiente, pour de bien meilleurs résultats!”.

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